SANS FAMILLE
Mise en scène Léna Bréban, Comédie Française, Théâtre du Vieux Colombier
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L’un des principes scénographiques est de traduire les grandes marches de Rémi et de sa troupe à travers les territoires. Une grande épopée avec ses glissements et ses morphing temporels et géographiques. Ces transformations rapides d’une image en une autre vont être possibles grâce au chemin rotatif qui permettra d’une part aux paysages de se transformer mais aussi et surtout aux comédiens d’avancer dans l’histoire en se confrontant aux éléments dans un vrai corps à corps. Ils avanceront contre le vent, contre la neige, en adaptant leurs pas et leur gestuelle à la force de ce qu’ils affrontent. Le chemin tournant devient un personnage à part entière dont la vitesse et le sens donne la réplique aux comédiens tel un interprète.
Le deuxième principe scénographique est d’évoquer le théâtre de tréteaux, soit le théâtre dans le théâtre. Les Comédiens racontent leur histoire et modifie eux-mêmes certains éléments de décor sous les yeux des spectateurs. Le spectacle se fabrique et certains effets et leur techniques volontairement dénoncés. La manipulation des ventilateurs pour faire la neige, peut-être la neige elle-même, la cabane qui se fabrique, le feu de bois qui se fait sous nos yeux…
Ces transformations rapides induisent que chaque espace soit seulement évoqué par des fragments de décor suffisamment évocateurs pour permettre au spectateur de rentrer dans le nouvel univers qui se présente. Ici nous sommes chez Garofoli. L’espace est une sorte d’entresol insalubre et hostile. Une fenêtre haute qui n’offre pas d’horizon, une énorme marmite cadenassée qui n’inspire pas la générosité d’un foyer chaleureux, un dévidoir qui permet l’arrivée secrète des enfants, du linge étendu qui par ses couleurs et sa diversité indique tout de même que des individus plein de vitalité l’habitent.
LA PANTOMIME ET L’HUMOUR
A Londres, le brouillard, la fumée, les cheminées permettent d’évoquer le Fogg londonien. Des poteaux et des potences permettent de hisser des lampadaires. La ville à nouveau se résume en une ambiance et quelques signes pour laisser place à l’humour et la vitalité de la mise en scène de Léna. Le mouvement de la tournette aide les comédiens à jouer le burlesque et appuie les pantomimes entre les deux enfants et le Coldsteam Guards.
Distribution
Adaptation : Léna Bréban et Alexandre Zambeaux
Dramaturgie : Alexandre Zambeaux
Scénographie : Emmanuelle Roy
Costumes : Alice Touvet
Lumière : Arnaud Jung
Musique originale : Raphaël Aucler et Victor Belin
Marionnette : Carole Allemand
Maquillages et coiffures : Julie Poulain
Assistanat à la mise en scène : Axelle Masliah